La trilogie de Wajdi Mouawad, présentée à Québec au mois de juin, est composée des pièces Littoral, Incendies et Forêts. Ces trois textes témoignent d’une grande maîtrise des mécanismes dramaturgique. Pour raconter une histoire, Mouawad est un virtuose. Dans chacune de ses pièces, plusieurs histoires s’accumulent en strates et le spectateur doit presque toujours suivre plusieurs générations à la fois. Et dans la plus pure tradition des grandes fresques, la quête initiale du personnage mène à une autre quête, inattendue, beaucoup plus grave et plus grande, parfois collective, des fois spirituelle, toujours reliée à l’identité. Le mot d’ordre : multiplier les intrigues, sans en dénouer une, ou en dénouer une de temps en temps, juste pour ne pas démoraliser le spectateur. Chaque pièce commence d’une belle façon ; on présente une intrigue ; on a pas le temps de dénouer cette intrigue qu’une autre, plus importante, surgit … et puis parfois une autre … et puis une autre. À retenir aussi ; le spectateur aime voir les problèmes s’empiler sur le personnage et l’empêcher de remplir sa quête ; il aime voir une situation qui se complique.
dimanche 11 juillet 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire